Depuis l’antiquité, les femmes ont toujours utilisé des dispositifs pour mettre en valeur ou soutenir leur poitrine. Cependant, c’est en 1889 que le premier soutien-gorge tel qu’on le connaît a vu le jour. Accessoires incontournables des dressings féminins, le soutien-gorge est devenu depuis les années 1970 un outil de revendication des féministes. Ce vêtement est considéré par les féministes comme un symbole de marginalisation et d’oppression. Ainsi, le mouvement « No bra » a vu le jour avec de plus en plus de femmes qui ont décidé de ne plus porter le soutien-gorge. Quel est donc l’impact du non-port du soutien-gorge sur les seins ? Une telle pratique est-elle bénéfique pour la santé des femmes ? Voici les réponses à toutes ces questions.
Les raisons qui motivent le non-port de soutien-gorge par les femmes
De nombreuses femmes ont aujourd’hui arrêté de porter le soutien-gorge pour être plus à l’aise avec et dans leur corps. La plupart d’entre elles ont surtout décidé de se soustraire au moule des soutiens-gorges rembourrés ou coqués pour accepter leurs seins tels qu’ils sont réellement. Lorsqu’on ne porte pas de soutien-gorge, on laisse apparaître sous le chemisier toute l’anatomie des seins et des tétons surtout. Ainsi, les femmes peuvent montrer l’immense diversité des seins tels qu’ils sont réellement.
Initialement, le soutien-gorge était vu comme un symbole libération, puisqu’il venait remplacer les corsets traditionnels à la fin du XIXe siècle. Dans les années 90, les soutifs sont devenus des outils d’homogénéisation et de formatages utilisés pour donner une forme idéale aux seins afin de les faire correspondre à l’idéal esthétique. Les seins devaient être soit assez gros, fermes et hauts.
Aujourd’hui, le soutien-gorge a perdu son statut de symbole de libération pour devenir un signe d’oppression et de complexité. Ainsi, le mouvement « No Bra » qui a vu le jour depuis 1960 s’est amplifié ces dernières années grâce aux réseaux sociaux. De plus en plus de femmes ne veulent plus porter le soutien-gorge. Loin d’être une mauvaise idée, le non-port de soutien-gorge a démontré de nombreux avantages pour les femmes.
Le non-port de soutien-gorge n’a pas d’impact négatif sur les seins
De plus en plus apprécié et revendiqué par de nombreuses femmes, le mouvement No Bra consiste à s’émanciper du soutien-gorge. Contre toute attente, le non-port de soutien-gorge a été présenté comme sans danger pour les seins et pour la santé des femmes. Alors que bon nombre d’entre elles s’inquiètent des effets du non-port du soutien-gorge, la gynécologue Carole Maître affirme que cette pratique est totalement sans danger. Pour elle, le phénomène ne comporte pas de risque pour le vieillissement des seins ou pour la peau.
Cependant, les femmes ayant une forte poitrine et celles qui sont en surpoids doivent éviter de pratiquer une activité sportive sans soutien-gorge. Les petits ligaments au niveau de la poitrine peuvent être étirés pendant un marathon si la femme possède une trop forte poitrine et court sans soutif. Les sportives doivent donc mettre leur soutien-gorge pour courir et pourront l’enlever une fois la course finie. Par ailleurs, il a été remarqué chez de nombreuses adeptes du mouvement No Bra que les vergetures au niveau de la poitrine ont presque toutes disparu au bout de six semaines. Le non-port de soutif a donc été bénéfique sur cet aspect.
Le soutien naturel se renforce lorsqu’on ne porte plus de soutien-gorge
Si de nombreuses femmes ont un faible pour les lingeries fines, il a été prouvé que certains soutiens-gorges peuvent être néfastes pour la santé. En effet, la plupart d’entre eux ont été conçus avec des tissus enduits et des matières synthétiques, surtout les soutifs antibactériens et ceux anti odeurs. Cette chimie rajoutée, aussi infime soit-elle, est suffisante pour entraîner des irritations et des eczémas. Ainsi, le soutien-gorge peut abîmer la peau dans certains cas et rendre difficile la circulation lymphatique et sanguine.
Cependant, on remarque un relâchement du tissu conjonctif chez les femmes à la ménopause qui ne portent pas de soutien-gorge. Cela entraîne une prise de poids des seins et peut aussi causer des dorsalgies et des cervicalgies.
Par ailleurs, l’apesanteur joue un rôle important sur les seins, puisqu’il permet un renforcement des tissus de soutien naturel. Ainsi, les seins tombent difficilement et sont maintenus en bon état. De plus, les femmes qui ne portent pas de soutien-gorge ont moins de douleur à la poitrine et ont des nuits plus calmes. Le soutien-gorge entraîne parfois plusieurs sensations désagréables et des essoufflements. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est déconseillé de dormir avec un soutif la nuit.
Le non-port de soutien-gorge pourrait réduire les risques de cancer du sein
Il ne fait plus aucun doute que le port du soutien-gorge a non seulement des conséquences en termes d’esthétique et de confort, mais aussi pour ce qui concerne les risques de cancer du sein. Bien que les résultats n’aient jamais été prouvés, certaines publications laissent entendre que le drainage lymphatique est ralenti par la congestion due aux soutiens-gorges. Cette situation favoriserait l’accumulation des toxines et augmenterait le risque de cancer du sein.
Ces hypothèses ont été réfutées par d’autres études comme celles de la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention publiée en 2014. Cette étude affirme que le cancer de sein n’aurait rien à voir avec le port ou non de soutien-gorge ni avec l’âge des femmes.
Pourtant, même s’il n’existe aucune preuve particulière dans l’implication des soutiens-gorges dans le cancer de sein, il faut reconnaître que le non-port de soutif est très bénéfique. Les adeptes de cette pratique peuvent bouger plus librement et n’ont pas à craindre les effets secondaires de tous les produits chimiques contenus dans cet accessoire.
En somme, le non-port du soutien-gorge a de nombreux impacts positifs sur les seins. Les femmes qui souhaitent adhérer à cette pratique peuvent donc le faire sans danger en faisant toutefois attention à certains aspects.